Blog the Bugaboos away ...
Another week-end story
Published on December 21, 2004 By chezrasade In Entertainment
Vendredi :
Scénario bien rodé du vendredi soir. Dalil se ramène avec une nouvelle tête du club des handicapés du cortex, une espèce de nain de jardin chauve. Il ne touche pas à ma Pina Colada, cela suffit à le rendre antipathique à mes yeux.

22.00 Joya pour le dîner :
Seule avec trois mecs que j’apprécie très moyennement. Je paye cher mon absence de clique. Je dîne. Mon ex débarque avec des filles. Je dis bonjour, je souris, un peu trop et je me dis que j’ai l’air bête. Je sens son parfum qui me fait toujours le même effet. Je me rassois sagement et continue une discussion sans intérêt avec le nain de jardin en poussant des « oh ! »" » et des « ah ! » grotesques … Il me raconte une espèce de légende celte sur ce que veulent les femmes, discussion bateau par excellence… Dalil et l’autre taré disparaissent et me laissent le nain de jardin sur les bras.
Je l’embarque dans ma tournée. L’Amstrong est bondé, ça drague un max. Collision avec un pachyderme sympathique, échange de numéro.
Je me sauve au Manhattan, où au moins, je peux respirer. Le nain de jardin me tiens par la taille, c’est ridicule. Il m’ôte toute envie de danser. Je décide d’abréger mes souffrances et de rentrer chez moi.

Samedi :
Douce matinée entre moi et moi. Je m’attable à une terrasse et lis « La mort de Don Juan » de Poivre d'Arvor. Et là, à Segafredo, une phrase du livre me laisse sans voix :« Au fond, ce que j’aimais dans l’acte d’amour et ce que j’aime depuis, c’est cela : embrasser une femme, la tenir dans mes bras, lui signifier ma protection en échange de sa tendresse. Le reste n’a que peu d’importance, un peu de frénésie au bout d’un membre quelques mots crus pour se croire libéré, deux ou trois roueries de technicien pour provoquer la jouissance de l’autre ». Jamais je n’avais entendu alors ce genre de propos de la bouche d’un homme. Cela me plonge dans une interminable réflexion sur les hommes, sont-ils des femmes comme les autres ? sont-ils de Mars ? y en a t-il sur Venus ?
Oumy me rejoint, nous allons chercher Vanille de chez le Veto-toiletteur. Nous la retrouvons toute fraîche, encore plus jolie que d’habitude. Oumy étant particulièrement timide, j’explique au veto que Vanille a une libido très développée ces temps-ci et une attirance irrépressible envers tout ce qui ressemble de près ou de loin à une jambe. Le verdict tombe : Il faut l’accoupler. S’en suit une longue discussion sur le caniche idéal… Oumy, en toute belle-mère qui se respecte s’enquiert des pedigrees des prétendants et demande même « zouj zouj men lhaja », deux paquets de 5 kg de croquettes, deux laisses, etc. etc.
Le mariage de Vanille, tout un programme !

Après-midi : café avec le Pachyderme de l’Amstrong et son cousin.
17.30 Villa Zevaco, je rencontre mon ex encore « par hasard » … Je doute que le hasard existe à Casa. Nous sommes tous guidés par nos envies secrètes de rencontrer untel ou unetelle quelque part, innommable désir de se faire un peu mal.
Début de soirée, le pachyderme s’avère collant, trop collant pour être honnête. J’annule ma soirée avec lui et je sors seule, comme une grande. Je rejoins de vagues amis, ainsi qu’un vague prétendant au Petit Rocher.

22.30 Petit Rocher :
Je sors sur la terrasse. Je me poste une bière à la main et regarde l’édifice phallique de la mosquée Hassan II. A coté de moi, accoudé à la balustrade, un couple s’embrasse tendrement.
Quintessence de la nuit casablancaise.
Je retrouve le gris, avec une pute qui était avec un nain handicapé la semaine dernière à la Bodéga. Il fuit mon regard. Un monsieur propre me demande si je suis seule, je souris sans répondre. Mes amis arrivent, conversation vague avec mon vague prétendant. J’essaye d’expliquer mon concept de mutants, je m’enlise dans un concept de dominants-dominés, je laisse tomber et je mate.
Il est vrai que l’endroit regorge de mutants qui trinquent, mangent, et dansent en levant les doigts vers le ciel, comme pour nous montrer leur planète d’origine…
Ils veulent continuer la soirée ailleurs. Je décide de rentrer avant que le spleen de 3 heures du mat m’attrape.
01.30 : je glisse dans mon lit, je retrouve mon livre du matin. Je regarde l’oreiller vide à ma gauche, je le met sur le mien et je me met bien au milieu de mon lit à deux place. Je suis bien.

Dimanche :
Journée en solo. Je regarde les dessins animés pendant toute la matinée. Je me fais un déjeuner succulent, rien que pour moi.
Je met la chaîne à fond et m’active dans ma cuisine. Je bouche mes oreilles avec du Tori Amos et je me laisse aller flotter dans des mélodies que je connais par cœur… J’anticipe même ses respirations… Je lévite dans mon cocon musical
"Soit heureux un instant, cet instant c’est ta vie"…
Je hurle « boys on my left side, boys on my right side, boys in the middle and you're not here »
Entre la salade et l’entrecôte, je me demande :
Que faire des rêves de robes à traîne que personne ne porte jamais ?
Que faire de ces chevaux qui peuplent mes songes, alors que ma dernière relation avec les équidés remonte à mes 5 ans, une sombre histoire avec un Poney nommé Kouki … ?
Que faire de ces rêves d’hommes qui tiennent les portes et font mousser le champagne, alors que les hommes que je rencontre me bousculent à l’entrée de pubs qui n’ont rien de glamour.
Le féminisme c’est ne pas compter sur le Prince charmant , disait Jules Renard. Je ne compte plus sur le Prince Charmant, mais je trouve ça plutôt triste.



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Comments (Page 2)
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on Dec 27, 2004
>>Isoloview : Hello !
Ca serait pas mal comme projet. Sauf que ca ne va pas être évident de trouver l'équilibre entre l'ambiance FOL (teen-agers déchainés, et shit à gogo) et l'ambiance Amstrong. Il faut surtout obtenir un permis d'alcool, sinon, fatalement, tu tombera dans l'ambiance FOL. Mais, je te promets que je viendrai )
on Dec 27, 2004
Alors là Merry !! t'es completment à coté de la plaque de 50 celle qui sert à abriter un compteur d'eau calibre <= à 20 fi, si tu vois ce que j'veux dire !! l'algébre !! non mais franchement, si c'est ça etre ingénieur alors je brule mes diplomes à la con ce soir et je renies mon master en electrotechnique, rien que le mot me fait honte !! Ton ingénieurie ce limite aux écoles EMI et compagnie avec dans le meilleur des cas un 2ans du coté de Toulouse.. bref j'arrette, apparement Maha t'apprécie tt de mm et je vais pas foutre la pagaye dans un endroit aussi drole, déconnecté et franchement space que j'adore et qui me fait marrer à fond !! Entre temps aha, écoute ma vieille t'es vraiment uen nana graaave et tu me rassures, t'es plus felé que moi !!! tu écris sur un blog, ce que j'écris sur mon cahier perso, résidant petmanent du sous mon oreiller!!!
J'suis fane!!
on Dec 30, 2004
Ma pauvre frida : parler d'algèbre était juste un exemple pour dire que nous pauvres humains sommes très limités => pas de quoi être prétentieux , et non pas une définition d'ingénierie , g même pas mentionné ça car il n ya pas de quoi être fière!!
je n'ai rien reproché à maha non plus , c'etait encore une fois mon impression très subjective à la lecture de son post..
en tout cas je me demande pqoi t'es aussi aigri , le cumul d'expériences désastreuses ou de désillusons??

PS: l'elecrotechnique c hyper dépassé c une bonne idée de brûler tes diplômes "à la con" c bien dit !!

on Dec 30, 2004
>> Mery, je te trouve un tantinet agressive ...
on Jan 02, 2005
Merci pour
T la 2eme cliente )

Je pense plutôt reprendre un bar qui aurait déjà la licence et qui tournerait la journée.
le soir une cave accueil les groupes.

Entrée payante (ce qui permet de filter) et qui donne droit bien sur à la conso.

Idée complémentaire : créer dans les environs de casa un studio d'enregitrement qui pourrai accueillir des groupes étranger. Ils feraient le boeuf ds le café ?

~laurent
www.blogwaves.com

G l'impression que tout cela manque a casa et il y a la clientèle ?
on Jan 03, 2005
>>Laurent:
Je crois que te permis de vente d'alcool est détenu par les propriétaires et non pas au nom des établissements. Sauf si tu ne fais que prendre un établissement en gérance. L'obtention du permis de vente d'alcool est assez compliqué.
Il est sûr que nous avons un peu marre de l'Amstrong, de la clientèle, tu en auras ...
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