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Chronique d’un vendredi soir à Casa
Published on December 7, 2004 By chezrasade In Entertainment
Maison 20.00
Ismaël m’appelle alors que je suis en train de chercher une place de parking en bas de chez moi. Walou ! Je fais de grands sourires au gardien pour qu’il daigne s’occuper de mon cas, pas envie de faire un énième tour de pâté. Ah ! finalement une place à demi-interdite se libère, je me gare dare dare et re-sourire au gardien qui promet de m’appeler si jamais les Mad-Max (les dépanneuses) arrivent. Ismail passait par là et il a soif. Après quelques Margaritas, Dalil arrive avec un autre membre de l’amicale des handicapés du cortex.

Bodéga 22.00
Déjà pleine à craquer !!! en bons toutous nous mangeons nos croquettes bien grasses dans un petit coin. Tout le monde connaît tout le monde mais aucune conversation n’est possible. La communication se trouve réduite au strict minimum : œillades aguicheuse et moues dégoûtées. Dalil et l’handicapé s’en vont à la chasse à la meuf.
Un navetteur au teint gris, en costard en en cravate rayée me fait un grand sourire du genre : « souviens-toi du 23 septembre, devant les toilettes du 6ème wagon ?… ». Il me demande si je suis seule. Je réponds, que non, que je suis avec mes amis, je lui désigne Dalil et son comparse en grande conversation avec des minettes boudeuses. Ca ne lui prend que deux secondes pour les jauger. Aucun danger, il y va de plus belle, et ton numéro, et qu’est ce que tu fais dans la vie… je ne donne aucune réponse, il continue à poser ses questions… Je me sauve entre les corps et arrive à atteindre le bar avec peine. Un Maï Taï !! Vite !!!
Le Gris me suis encore un peu puis tel un vautour remonte sur sa branche et continue à guetter une éventuelle proie.
Je retourne terminer mes croquettes, la table est vide ! rien ! Le serveur a emporté les assiettes à moitié pleines sans nous demander notre avis. Je fais un rapide calcul de la valeur énergétique de mes tapas et me dit que cela vaut bien deux autres cocktails. A chaque chose malheur est bon.
Mehdi B. bel éphèbe de la scène casablancaise nous fait une sorte de "Monkey dance". Il soutient le plafond le Bodéga de peur qu’il ne nous tombe sur la tête. Que ferions nous sans lui ?

Amstrong 00.30
On dit que la solitude conserve neuf, je suis "as seule as can be" et je me sens parfaitement usée. La même faune arrive petit à petit. Mehdi B. n’a rien à soutenir, il se poste devant le groupe canadiens et fait de grand sourires, il tient une bouteille de bière à la main, à aucun moment il ne boit.
Le Michel de service se poste avec son tam tam. « Super popotin 1 » et « Super Popotin 2 - le retour » montent sur la scène et en avant les shake shake frénétiques. Une laissée pour compte monte sur une table … frétillement limite vulgaire d’une presque mutante …

02.30
Rencontre avec deux wanadiens, 15 minutes top chrono chacun, je retourne à mon verre, seule.
Une bande de vieux s’agitent frénétiquement avec cette gestuelle particulière au plus de 40 ans, réminiscence du disco.
Je me fais aborder par une demi-douzaine de mec. Courage de fin de soirée. Je dois représenter une espèce de fin de série, en soldes.

03.30.
Dalil et son copain on accroché les deux meufs et décident de partir avec elles.
Je décide de rentrer. Dégoûtée, je pense que vais devoir conduire, j’enchaîne les verres d’eau et les allées venues aux toilettes. Je dessaoule et regarde autour de moi, une immense tristesse m’envahit.
Maison 04.00
Je rentre.
Je me démaquille, m’allonge
Je me sens lasse face à l’ampleur de la tâche. J’ai peur de devenir moi aussi, comme dans la chanson de Zazie, une femme Téfal sur laquelle rien n’attache. Je me roule un joint et continue de fixer le plafond en attendant des jours meilleurs. On a tous les droits quand on a le spleen.

Comments (Page 2)
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on Dec 27, 2004
encore un endroit ou on s'est peut être croisé (j'ai bien aimé la bodéga, mi novembre)
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